Je suis enfant de l'après guerre et c'était, je me souviens, une activité tout à fait banale
que de fouiller dans les poubelles. Mon père y faisait parfois de belles trouvailles,
quand au pain il le ramassait pour nourrir les pigeons de Paris. Nous habitions sous les
toits, et c'était je l'avoue en ouvrant le vasistas une forme de retour à la campagne.
Les pigeons nous ne les mangions pas. Nous les apprivoisions, chacun d'eux
portait un nom ... !