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Yma Sumac, la déesse inca aux cinq octaves
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https://www.youtube.com/watch?v=fbuqH_Gkgq0
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Yma Sumac vient de disparaître à l'âge de 86 ans
Talons aiguille aux pieds et trait d'eye-liner aux paupières, la castafiore peruvienne des années 50 babille gaiement.
Entre chat agile et oiseau roucouleur, elle sautille d'un sujet à l'autre, rit à toute occasion, pétillante et malicieuse.
Dans le petit meublé berlinois où elle vit, esseulée, Yma Sumac attend l'improbable manager-fan qui saura satisfaire ses caprices de star.

On racontait qu'elle avait disparu, s'était cloitrée dans un temple du Machu Picchu, ou même reconvertie dans l'industrie automobile...
En fait, elle se débattait entre les griffes des « escrocs du showbiz ».
Etonnamment menue, la déesse inca aux cinq octaves se dit « bagarreuse et gagneuse ».
Un éclair bleu acier dans l'oeil, elle affirme : « Je suis coriace et entêtée. C'est indispensable dans ce métier. »

De génération en génération se transmet l'engouement pour sa voix qui vogue allègrement des aigus les plus flûtés aux basses les plus rauques avec de sauvages borborygmes imitant le vent ou le ruisseau.
Les mémés comme les branchés raffolent de son chant quechua mâtiné de mambo et d'opéra en version Hollywood-kitch.

« Lorsque Yma est retournée aux Etats-Unis en 1984 après une semi-retraite de seize ans au Pérou, il lui a fallu vingt-quatre heures pour être de nouveau au top, raconte la diva qui, à l'occasion, parle d'elle à la troisième personne.
Là-bas, les gens m'aiment, me respectent, ils connaissent mes succès par coeur.
Ma plus grande surprise a été de découvrir que les jeunes fans de rock m'adorent.
Madame Sumac, vous nous inspirez me disent-ils »

Il est vrai que la reine de l'Hymne au soleil et autre Danse à la lune a toujours été idolâtrée. D'abord parce que sa maison de disques a encouragé tous les fantasmes sur cette « vierge royale vouée au culte et arrachée aux grands prêtres incas par le show-business » (Franc-Tireur, septembre 1957). Ensuite parce que sa voix « la plus haute du monde », est apparue comme un phénomène... surnaturel !

« J'ai été élevée dans un couvent catholique, précise Yma Sumac. Je ne suis ni fanatique, ni superstitieuse. je crois en Dieu à ma façon, mais si vous voulez un miracle, il faut travailler dur. »
En réalité la « déesse des montagnes » est née dans une famille des plus urbaines.
Son père, architecte, était d'origine espagnole et sa mère, enseignante, mi-inca, mi-européenne. « Mes seuls professeurs furent les oiseaux » affirme le « rossignol latino ».

Plusieurs fois invitée à se convertir à l'opéra (elle a chanté Lakmé et La Flûte enchantée), elle a préféré se consacrer aux chants incas « que les conquistadors n'ont pu tuer ». « J'ai mon propre rock'n roll, affirme-t-elle. Pas celui que vous entendez à la radio, mais un rock mystérieux et dansant, avec un feeling péruvien. Il peut vous rendre heureux ou vous arracher des larmes. »

Sans sourciller, la Divine avoue cinquante-trois ans, alors qu'elle en a bien soixante-dix. Elle s'amuse beaucoup à jouer les coquettes en taquinant son public : « Ils rigolent comme des petits fous lorsqu'en plein concert je leur dis que j'ai composé cette musique il y a deux mille ans ! »
article de Télérama n° 2206 du 22 avril 1992.

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Merci de m'avoir permis de découvrir cette "personnalité" que je ne connaissais absolument pas.

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A ton service THIERRY, moi je ne connaissais pas sauf que j'ai lu l'avis de son décès et j'ai voulu savoir qui était cette personne. Je ne regrette pas ... un " PERSONNAGE " sans aucun doute.

:clin d oeil 1:

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Sacré bonne femme et sacrée voix

Merci Enno pour ce post

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