***
Bon, ça c'est fait !
Après avoir mis 184 ans à se donner à un catholique irlandais,
204 ans à s'offrir à un acteur d'Hollywood,
224 ans à se payer par deux fois un W, le corps électoral américain, dans sa grande sagesse, aura mis
232 ans à élire un métis kenyan.
Et vas-y qu'il est noir, qu'il est africain...
Et accessoirement, oh la la qu'il est jeune !
Les commentaires des médias sont, une fois de plus, hauts en couleurs et centrés sur l'essentiel.
Quelques questions demeurent, peut-être secondaires, en regard de l'enthousiasme du jour :
- Que proposera-t-il en réponse à la crise financière ?
Se contentera-t-il de percer les parachutes dorés, acceptera-t-il de réguler plus, de règlementer mieux, de changer réellement un système en faillite ? On en aura une petite idée dès ce mois-ci au cours du G20.
- Que fera-t-il pour surmonter la crise économique et sociale dans son pays ?
Un New Deal rooseveltien, basé sur de la dépense publique, tourné vers des grands travaux d'infrastructure et/ou vers un développement “durable“ ? Autre chose ?
- Que fera-t-il à l'international ?
Continuera-t-il de faire payer au reste du monde les déficits américains ? De faire financer par vous et moi le standard de vie de ses concitoyens ? Que fera l'Empire en Irak ? En Afghanistan ? Quelle sera son attitude envers la Chine ? L'Europe ?
***